Suisse, 1911 – Viens, 2011
Serge Fiorio est né en Suisse dans une famille d’origine piémontaise. Dès l’âge de 14 ans, il travaille dans la carrière que son père exploite à Taninges, en Haute Savoie. Mais, à ses heures perdues, il se plaît surtout à dessiner, puis à peindre, ses camarades de chantier. En 1936, il s’installe comme photographe jusqu’à la guerre où il est mobilisé dans le génie. En 1947, il emménage à Montjustin (Haute-Provence), y cultive des terres et élève ses troupeaux de chèvres.
L’intérêt de Giono et les amitiés développées avec les peintres Constant Rey-Millet, Eugène Martel, puis les photographes Robert Doisneau et Henri Cartier-Bresson, l’encouragent à développer une oeuvre picturale, sensible et poétique, faite de portraits, de paysages et de scènes de genre, d’où se dégagent une atmosphère très particulière.
Le Portrait de Jean Giono est peint, en 3 semaines, par Serge Fiorio, à l’âge de 23 ans. C’est à la demande de l’écrivain, cousin de son père, qu’il réalise ce tableau. Giono y est représenté à son domicile de Manosque, installé à sa table de travail sur laquelle repose le manuscrit de “Que ma joie demeure”. L’œuvre est un bel hommage à l’écrivain et, par les symboles qu’il contient (magot chinois, colombe, étoile à 5 branches…), va bien au-delà du simple portrait. Ces accessoires soigneusement décrits définissent les interrogations morales, métaphysiques et spirituelles du modèle.