Montpellier, 1970 –
Souffrant d’un léger handicap intellectuel, Renaud Philippot n’exerce aucune profession et s’est réfugié dans l’acte créateur pour exprimer sa solitude et sa souffrance. Il dit peindre et dessiner depuis l’âge de 5 ans, sur tous supports : toile, papier, carton, à l’huile, à l’acrylique, aux crayons ou aux pastels.
Installé à Vannes, en Bretagne, il utilise son appartement comme atelier et y entasse ses œuvres créées de façon quotidienne, de jour comme de nuit, en écoutant de la musique.
Son Œuvre résulte d’une inspiration spontanée et libre. Le trait apparaît comme enfantin, les contours simples et schématiques. Cependant, derrière l’apparente joyeuseté des sujets et des couleurs, ses créations sont teintées d’un véritable pessimisme.
L’artiste fixe, sur toile ou sur carton, des sujets qui lui tiennent à cœur comme les animaux mais il représente surtout de façon obsessionnelle des visages, de face ou de profil, parfois accompagnés de mots, injonctions ou de mystérieux symboles. Ces visages se caractérisent par un nez volumineux et des yeux globuleux qui ne sont pas sans rappeler ceux des personnages de Jean-Joseph Sanfourche. Ce sont probablement là des autoportraits, des visions métamorphosées de son propre reflet.