Venez déambuler dans les salles du Musée en écoutant la playlist de Steven Jourdan programmateur d’Un singe en été et de la saison Pampa! à Mayenne.

Cette playlist se veut être une exploration sonore, un parcours musical inspiré par l’esprit de la collection du MANAS. Le choix des morceaux s’est porté sur des œuvres récentes, afin de refléter la vitalité et l’actualité de la création musicale d’aujourd’hui, tout en dialoguant avec l’authenticité de l’art naïf.

Chaque morceau a été sélectionné pour sa capacité à évoquer la composition d’un tableau. Les artistes choisis, par leur écriture et leur mise en scène sonore, bâtissent des paysages musicaux où chaque note, chaque nuance s’apparente a un assemblage de matières. Ainsi, la playlist devient une galerie sonore, où la musique se superpose et se déploie en couches successives, à l’image de techniques artisanales qui valorisent le travail minutieux et les petites touches subtiles.

Au cœur de cette sélection, l’invitation est faite au voyage intérieur. Les morceaux choisis ouvrent des espaces d’introspection, des instants de rêverie et d’émotions partagées, en résonance avec l’expérience artistique singulière et spontanée du musée. Ils invitent l’auditeur à s’immerger dans un univers où chaque son devient le reflet d’un sentiment, d’une pensée, ou d’un souvenir, encourageant ainsi une rencontre intime avec la musique.

Conscients de l’importance du geste artisanal dans la création, j’ai privilégié des œuvres qui se distinguent par leur complexité et leur subtilité. Ces compositions, construites en strates et enrichies par des détails minutieux, rappellent la fabrication d’un objet d’art, où le savoir-faire et l’attention portée aux finitions se transforment en une véritable poésie sonore.

Certains morceaux font références directement à des tableaux de la collection comme pour les catalane de Tarta Relena avec le tableau du brésilien Ivonaldo, Cindy Pooch avec le tableau de Jacqueline Benoit (Partir),Mogwai pour la composition d’Adam Nidgorski et Zina M’Barek ou encore BadBadNotGood pour Les Moutons de José Antonio Da Silva.