Milo Dias

Sainte-Colombes, 1945

Né à Sainte-Colombes près de Paris en 1945, Milo Dias étudie les arts plastiques à l’université et à l’École des beaux-arts du Honduras de 1968 à 1972. Par la suite, il suit pendant une année des cours à l’École nationale supérieure des arts appliqués de Paris, de 1979 à 1980. Il travaille ensuite comme enseignant dans le secondaire et entame à partir de 1980 une carrière de sculpteur. Il vit et travaille actuellement dans l’Eure en Normandie.

Milo Dias se spécialise dans l’exercice de la sculpture. Il pratique surtout le modelage afin de traduire la figure humaine telle qu’il se la représente avec ses émotions et ses contradictions. Ses matériaux de prédilection sont la terre cuite, le grès, le bois et le bronze.

L’artiste s’oriente par la suite vers l’assemblage qui stimule et développe son goût pour le rêve et l’imaginaire. Il donne ainsi vie à de curieuses créatures hétéroclites composées de matériaux récupérés : bois, champignons, gant, perles… De renommée internationale, Milo Dias a exposé ses œuvres dans de nombreux pays, en France, mais aussi en Belgique, en Italie, en Bulgarie, au Portugal, au Honduras.

Dans les œuvres « Le cygne noir » et « À quatre pattes », le corps de l’oiseau est constitué d’un champignon séché soigneusement vernissé par l’artiste tandis que la tête et les pattes sont faites de branches et de brindilles.

Dans « Jeu télévisé« , un présentateur arborant chapeau et nœud papillon, l’index levé,  semble d’humeur facétieuse ; avec un large sourire, il s’apprête à actionner un bouton face au participant qui attend patiemment, mains jointes, le verdict d’une incroyable machine. Celle-ci semble fonctionner à la manière d’une roue de la fortune destinée à faire gagner de l’argent à tous ceux qui la feront marcher.

Milo Dias réussit à saisir et à transcrire dans le grès les expressions et les mimiques humaines. Ses personnages témoignent du talent de modeleur de l’artiste. La matière brute participe par ailleurs  à l’esthétique de l’ensemble. Elle s’accorde bien avec la machine infernale constituée de divers éléments récupérés : compteur de vitesse, boutons, table de poupée, bois, métal…

L’artiste allie ici son goût pour l’assemblage et pour la représentation de la figure humaine.