Jean-Louis Cerisier

Châteaubriant, 1957

Jean-Louis Cerisier est un artiste autodidacte formé par ses lectures et amitiés artistiques. Il passe une partie de de sa jeunesse en Mayenne et y rencontre de nombreux artistes comme Jacques Reumeau, François Aubin-Barbâtre, Jean-Eric Fouchault. Il commence à créer dès 1972. Dans les années 80, il découvre l’art des Singuliers et plus particulièrement Stani Nitkowski, Jean-Joseph Sanfourche, Adam Nidzgorski, Gérard Sendrey. Il puise son inspiration tout autant dans l’art médiéval que chez les Primitifs italiens, les Surréalistes et les Naïfs.

Cerisier est obsédé par le cadrage, choisi de façon souvent étonnante, jamais anodine. Les fenêtres et les ouvertures vers l’extérieur occupent une place importante dans ses oeuvres. Il matérialise la communication de l’espace extérieur vers l’espace intérieur et cherche toujours à souligner l’influence du rêve sur le quotidien, la dépendance de la réalité vis-à-vis du monde onirique.

Jean-Louis Cerisier travaille en multipliant les matériaux et les techniques : collages, stylo bille, plume, gouache, supports de récupération tels que le  carton, le bois, l’ardoise… sont autant de moyens de créer son univers. Ici, dans Maison de poupée, c’est la technique du collage (ardoise, bois et morceaux de papiers) qu’il choisit : les différents plans se détachent ainsi les uns des autres, mais plutôt qu’une impression de relief, c’est le décalage entre plusieurs réalités que l’artiste, fasciné par les liens entre le monde réel et celui des rêves, veut représenter.

En 1974, Jean-Louis Cerisier rencontre Jacques Reumeau, artiste autodidacte d’origine lavalloise qui va marquer la production artistique mayennaise des années 70-80. Jusqu’en 1987, il soumet à son jugement toute ses oeuvres. Jacques Reumeau est alors heureux de se placer en maître. Avec Accueil de la muse par le peintre, Jean-Louis Cerisier rend hommage à son mentor. Il le représente dans un intérieur, assis à sa table de travail, dos à une fenêtre en ogive s’ouvrant sur la basilique d’Avesnières. Près de lui, se tient une jeune femme blonde, figure de la muse inspiratrice sur le bras de laquelle se dresse une chouette. L’oiseau, attribut d’Athéna, déesse de la guerre et de la sagesse, est le symbole de la perspicacité et un guide spirituel. 

Le double
Mythologie
La machinerie du Port du Salut
Le rêve

Solitude dans la ville
Accueil de la muse par le peintre