Hénin-Lietard, 1900 – Hénin-Beaumont, 1990
Benoît Crépin quitte l’école très jeune pour travailler dans la menuiserie familiale. C’est à l’adolescence qu’il découvre la peinture grâce à son oncle, ancien élève de la grande école de peinture de Melun. Parallèlement à son activité professionnelle, Benoît Crépin se met à peindre et décorer des assiettes qu’il vend pour arrondir ses revenus.
La reconnaissance artistique n’arrive que tardivement : il réalise sa première exposition à quarante-deux ans et participe alors à de nombreuses manifestations artistiques, faisant preuve d’un travail empli de gaieté, doux et chargé d’émotion.
Atteint d’une maladie des yeux qui le contraint à arrêter sa pratique, il fait ses adieux à l’univers artistique à 80 ans lors d’une ultime exposition. Il décède dix ans plus tard, en 1990.
Dans ses œuvres, Benoît Crépin, avec une extraordinaire minutie et un sens acharné du détail, cherche à rendre sensible la réalité de son univers. Avec beaucoup de bienveillance et une grande sincérité, il offre des représentations de paysages de sa région, de scènes de vie quotidienne, et des natures mortes.
En 1977, il fait un voyage en Martinique et revient avec des croquis et esquisses dont il tire 17 tableaux dont “Le balisier”. Avec ce tableau, l’artiste nous donne à voir toute la beauté de cette plante exotique dont la couleur vitaminée contraste avec le fond de verdure créé par les feuillages. Le cadrage est serré pour se concentrer sur cette plante remarquable aux couleurs solaires, caractérisée par sa forme symétrique que l’artiste parvient parfaitement à reproduire. Le fond, assez sombre, est travaillé en dégradé : plus on s’approche du ciel, plus la couleur s’éclaircit et suggère la lumière du jour.
L’oeuvre Hôtel de Ville d’Hénin Beaumont est particulièrement originale dans la production de l’artiste. Benoît Crépin a ici écarté toutes les références classiques qu’il s’efforce habituellement de respecter et a imaginé un tableau relief représentant la mairie d’Hénin-Beaumont. Il célèbre à sa manière la commune où il réside et les fêtes de la fin d’année. Récupérant des ornements festifs, il a paré la façade de l’édifice de décorations dorées et rouges, ainsi que d’une guirlande lumineuse qui clignote rendant ainsi hommage au bâtiment emblématique de la ville.