Originaire des ateliers de Chuisi en Etrurie, ce type d’urne cinéraire était très répandu sous l’Antiquité.
La face du récipient est façonnée en forme de cadre à bordure plate et unie, enfermant un espace sur lequel se détache en relief une scène de combat. Au centre de la composition, le héros brandit des deux mains un soc de charrue face à trois guerriers casqués, cuirassés, armés du bouclier rond et de l’épée. L’un d’eux atteint par la charrue ployant le genou gauche, et à demi renversé, se couvre de son bouclier. Un camarade se porte résolument à son secours tandis qu’un autre recule et fuit pour échapper au coup massif de l’engin.
Il s’agit de la célèbre bataille de Marathon, qui eut lieu en 490 av. JC entre les Perses et Athéniens. Le couvercle est orné d’une statuette représentant une femme enveloppée d’un peplos, couchée sur le côté gauche dans une posture endormie. Sa tête repose sur un oreiller. L’association du couvercle avec la cuve n’est pas certaine. Des restes de polychromies aux tonalités rouge et bleu subsistent encore.