Octave Guillonnet (1872 – 1967) expose aux Salons des artistes français de 1887 à 1963, année où la Société lui rend un hommage particulier pour une rétrospective dans l’une des salles du Grand Palais. Artiste fécond, il peint des portraits mondains, des scènes galantes et surtout des paysages de Provence, d’Espagne et d’Afrique du Nord qui renforcent sa réputation. Devenu peintre officiel de la IIIe République, Guillonnet pratique également l’art monumental. Il exécute alors des peintures décoratives pour des mairies, préfectures, lycées et églises. Il travaille également pour le pavillon des colonies à l’Exposition universelle de 1900 et compose 46 panneaux sur le thème des pays du monde pour le ministère des Affaires étrangères à Caracas. Il est aussi illustrateur, dessine des cartons de tapisserie, collabore à divers journaux et s’essaye au vitrail et à la mosaïque.
Architecte-voyer à Laval à partir de 1881, Léopold Ridel est également le premier conservateur du musée des Beaux-Arts de la ville. C’est à ce titre qu’il fait la connaissance d’Octave Guillonnet avec lequel il se lie d’amitié et dont il appuie les propositions d’acquisitions d’œuvres auprès de la Commission des Beaux-Arts. Ce portrait atteste des relations amicales que l’artiste avait tissé avec la famille Ridel. Installée dans son intérieur, l’épouse de l’architecte est représentée assise devant une cheminée monumentale. L’auteur privilégie ici un camaïeu de bruns et de verts, seulement rehaussé par les touches délicates du bouquet de fleurs posé sur un guéridon.