Ludovic Alleaume, Les fendeurs d’ardoises

Après avoir été apprenti dans un atelier de peintres décorateurs, Ludovic Alleaume (Angers, 1859 – Paris, 1941) est formé à l’école des Beaux-Arts d’Angers puis à celle de Paris. À la suite de cette formation académique, il débute au Salon des Artistes français en 1883 où il expose régulièrement jusqu’en 1938. Également lithographe, il participe dès 1894 aux expositions de la Société des peintres lithographes. En tant que peintre décorateur, il réalise des décors pour le théâtre d’Angers, la Caisse d’Épargne de Laval ainsi que pour des châteaux, des demeures bourgeoises et des édifices religieux en Anjou et Mayenne. Il collabore également avec son frère Auguste, maître-verrier réputé, pour lequel il réalise de nombreux cartons de vitraux.

Les Fendeurs d’ardoises, importante huile sur toile de 2.96 m de long, a été exposé au Salon des Artistes français de 1887. Par la suite, le tableau est acheté par la Société des Ardoisières de Renazé qui, en 1928, le donne au musée de Laval.

Dans cette composition, Alleaume représente deux fendeurs débitant des blocs d’ardoises près de leur abri, le tue-vent, recouvert de genêts et de paille. Le peintre fait ici preuve de conformisme et s’attache à décrire avec précision les outils, costumes et attitudes d’un artisanat traditionnel s’opposant à l’industrie moderne symbolisée par la cheminée d’usine se dressant dans le lointain.