Cœur reliquaire

En 1987, lors des fouilles archéologiques effectuées dans la cour du château médiéval de Laval, a été mise à jour la sépulture d’Anne d’Alègre, épouse de Guy XIX, comte de Laval. Née vers 1565, elle décède en 1619 mais, étant de religion protestante, elle ne peut être inhumée en l’église Saint-Tugal avec les autres membres de sa famille. La sépulture a donc lieu dans la chapelle romane du château. Le corps ayant fait l’objet d’une thanatopraxie soignée est enroulé dans un linceul de chanvre ou de lin.

Sur le cercueil en plomb lui-même déposé dans un cercueil en bois, repose une urne en forme de cœur. Ce cœur reliquaire également en plomb contenait des restes organiques et des résidus de bourrage pour lequel ont été utilisées des plantes comme le thym, la menthe, l’origan et le genévrier.

Les cardiotaphes sont destinés à contenir le cœur momifié du défunt après division du corps. Cette pratique funéraire est attestée au sein des élites européennes entre les XVIe et XVIIIe siècles.

.