Inventorié sous l’appellation « accessoire de danse » puis sous celle de « casse-tête », cet objet s’avère être un « roromaraugi » ou bouclier-massue provenant des îles Salomon, archipel de l’Océanie à l’est de la Papouasie-Nouvelle-Guinée.
Jusque dans les années 1890, les populations des îles Salomon sont réputées comme étant cruelles et féroces. Le roromaraugi utilisé lors des raids et chasses aux têtes, est le symbole des luttes incessantes entre tribus. Egalement objet de prestige et de parade, ce baton à la lame évasée en forme de pale courbe gravée d’une nervure pouvait être agrémenté de pendeloques. Il était alors porté par les guerriers lors des cérémonies de remise des butins.
L’extrémité de son manche est orné d’une figure assise avec les genoux repliés et les mains jointes sous le menton, position faisant référence aux coutumes funéraires.