1853
Huile sur toile
115,2 x 89,5 cm
Ce tableau a été peint à Picinisco, un village perché italien au sud-est de Rome. Son auteur Paul-Alfred de Curzon (1820-1895) y a séjourné à l’automne 1852. Cette vue est typique des paysages pittoresques dont regorge l’Italie et qui plaisaient tant aux peintres européens et notamment aux Français : un village perché sur son rocher avec la montagne en arrière-plan, une référence à l’architecture antique avec l’aqueduc qui enjambe la vallée, la lumière du monde méditerranéen, une nature généreuse, un escalier ancien et la villageoise italienne qui vient animer l’ensemble.
Arrivé à l’Académie de France à Rome en janvier 1850, A. de Curzon, comme tous les Français qui y résident, parcourent la campagne romaine si inspirante. L’Italie est alors le lieu rêvé pour les peintres en formation qui y rencontrent également les grands artistes de la Renaissance et les vestiges de l’Antiquité. Ils reviennent souvent chez eux avec des carnets remplis de croquis qui parfois alimenteront bon nombre de leurs œuvres réalisées plus tard. À son retour à Paris en 1855, Paul-Alfred dit Alfred expose au Salon et se fait remarquer comme paysagiste. Quelques années plus tard, plusieurs toiles sont acquises par l’État ou par l’Empereur Napoléon III. Pour des raisons familiales, le peintre quitte progressivement Paris après 1860 pour s’installer dans son Poitou natal. Ceci explique pourquoi son fils donnera à sa mort en 1985 une partie de son atelier au musée de Poitiers.