L’une des missions réglementaires des musées est d’enrichir les collections. Jean-Pierre Bouvet, conservateur et premier directeur du Musée d’Art Naïf de Laval de 1964 à son décès prématuré en 1976, a eu à coeur d’y veiller.
Ses relations privilégiées avec les peintres naïfs ont permis d’étoffer la donation Lefranc tandis que son insatiable curiosité intellectuelle l’a amené à aller à la rencontre de nombreuses personnalités du monde artistique et littéraire. De réelles amitiés se sont alors nouées et le développement de ce réseau a favorisé l’enrichissement du musée par la constitution d’un fonds consacré à certains artistes déjà remarquables en ces années 70.
L’exposition « Jean-Pierre Bouvet : Rencontres », reflet de la diversité de la collection, est en quelque sorte la genèse du musée. Elle permet la présentation d’oeuvres qui ne peuvent aujourd’hui trouver leur place dans un parcours permanent exclusivement consacré aux Arts Naïfs et Singuliers.
Pour un temps donné, Iracema, Jacqueline Benoit, Henri Trouillard, Jacques Reumeau, Robert Tatin… côtoient sur les mêmes cimaises des créateurs développant une autre esthétique parmi lesquels peuvent être cités Mosca de Selva, Barbâtre, Brigitte Maurice, Zadkine, Gilioli, Roland Topor…
C’est peut-être là le « Musée idéal » de Jean-Pierre Bouvet.