Peintre des nus féminins, Adolphe La Lyre (1850 – 1933) est surtout connu pour ses tableaux mettant en scène des naïades s’ébattant dans les flots. Ses œuvres sensuelles lui vaudront d’ailleurs le surnom de « peintre des sirènes ». Il a suivi l’enseignement de Jean-Jacques Henner et l’influence de ce dernier se retrouve dans les nus féminins au chairs pâles dont La Lyre se fait le spécialiste. Il expose au Salon des artistes français jusqu’en 1929 et aux Expositions Universelles de 1889 et de 1900. L’artiste se veut également critique d’art. Il publie ainsi, en 1910, un ouvrage sur Le nu féminin à travers les âges illustré d’académies féminines dessinées par l’auteur d’après nature.
Cette petite huile sur panneau est représentative de la production de l’artiste. Elle illustre une de ces multiples beautés sensuelles aux cheveux roux, vêtue d’un déshabillé dévoilant des seins voluptueux. Une douce lumière latérale met en valeur la peau diaphane du modèle plongé dans la lecture d’une missive sans doute amoureuse. Un trait rapide donne un aspect vaporeux à cette œuvre aussi évocatrice qu’un nu.