Cette terre cuite date du 19e siècle et provient d’un village berbère de Kabylie, région du nord algérien.
Les poteries berbères sont façonnées à la main par les femmes qui, de mère en fille, exécutent les mêmes gestes ancestraux. L’argile choisie par la potière en fonction du type de récipient, est nettoyée, dégraissée puis longuement malaxée. Elle est ensuite roulée en colombins qui sont montés les uns sur les autres avant d’être polis à l’aide d’un outil rudimentaire. Après avoir séchées au soleil, les poteries sont décorées puis cuites à même le sol. Elles sont ornées de motifs géométriques élémentaires comme des croisillons, des chevrons, des traits et des points. Ces motifs sont propres à chaque groupe ethnique. Ils constituent une écriture symbolique ancienne de plusieurs millénaires chargée de valeurs protectrices liées à la fertilité de la terre.
La gargoulette est une gourde qui a la particularité de maintenir fraîche l’eau qu’elle contient. Le liquide s’évaporant à travers l’argile poreux évacue sa propre chaleur et rafraîchit la cruche.